Les encres tests et leur utilité dans le contrôle de tension de surface

La surface d’un matériau tel que le verre, le plastique, le métal ou le textile par exemple, subit un traitement spécifique afin de garantir une adhérence optimale à une colle, une encre ou autre sur le support concerné. Et la détermination de la tension de surface dudit substrat est nécessaire, notamment pour certains procédés industriels tels que dans l’imprimerie, dans l’industrie de l’emballage ou dans la métallurgie, entre autres. L’utilisation des encres tests est justement une des méthodes de mesure de tension de surface. Découvrez dans cet article les encres tests et leurs spécificités.

Spécificités des encres tests

Les encres tests sont des liquides de composition chimique non toxique qui permettent de contrôler les surfaces afin de déterminer si les traitements de surface d’un substrat quelconque, dont le processus de dégraissage, ont été correctement effectués et s’ils ont été efficaces.

Les encres d’essai mesurent ainsi la tension de surface des polymères (matières plastiques, fibres naturelles, caoutchouc, résines…) et de tout autre matériau afin de déterminer la compatibilité entre elles et la surface testée. Elles permettent donc de vérifier la mesure de mouillabilité de la surface, c’est-à-dire la capacité de la surface d’un matériau à se laisser mouiller par un liquide.

En effet, l’impression d’encre, le collage ou la mise en peinture par exemple, ne peuvent être possibles si le matériau ou substrat n’est pas hydrophile.

Disponibles en flacons, en stylos ou en feutres, les encres tests sont donc principalement destinées au service qualité qui, grâce à elles, pourra tester l’énergie de surface d’un matériau solide et d’en déduire si ce dernier a une grande ou une petite mouillabilité. Elles doivent en outre être stockées entre 16°C et 25°C et protégées des rayons directs du soleil, dans un endroit suffisamment ventilé.

Principe des encres tests

Pour déterminer la tension de surface d’un support après un traitement de surface, on peut : soit mesurer l’angle de contact d’un liquide déposé sur une surface en utilisant l’équation de Young, soit utiliser l’encre test qui est la méthode la plus courante.

On applique l’encre à l’aide d’un pinceau, d’un stylo ou d’un feutre, selon le conditionnement choisi, sur la surface à évaluer et on observe par la suite la réactivité de l’encre.

Si elle « mouille » pendant au-moins 2 secondes, autrement dit, si le liquide s’étale de manière continue sur la surface, cela veut dire que l’énergie de surface du matériau est supérieure à la valeur de la tension de surface de l’encre.

Par contre, si l’encre « démouille », c’est-à-dire qu’elle se rétracte en moins de 2 secondes, c’est que l’énergie du substrat est inférieure à celle de l’encre de test.

On poursuit alors l’opération jusqu’à ce que l’encre reste étalée sur la surface sans se rétracter pendant au-moins 2 secondes, ce qui signifie que l’énergie de surface du support correspond à la valeur de l’encre.

Le test de mouillabilité de la tension de surface permet donc d’appréhender l’énergie de surface de tous substrats, qui doit être approximativement égale à la tension superficielle de l’encre test afin d’assurer une adhérence maximale sur le support et ce, dans le cadre de processus de revêtements, d’impression monochrome, en noir et blanc ou quadrichromie (impression jet d’encre, impression offset, impression sérigraphique ou toute autre technique d’impression) ou de collage. On peut ainsi en même temps vérifier l’efficacité du traitement plasma appliqué sur la surface du support.